Petit manuel des gestes éco-citoyens
Vouloir respecter l'environnement c'est avant tout remettre en question nos modes de fonctionnement et nos gestes quotidiens souvent devenus automatiques ; c'est ensuite choisir en conscience des alternatives préservant la nature dans nos actes de tous les jours.
Le sur-emballage : les sacs plastiques, films plastiques et certaines barquettes alimentaires ne sont pas recyclables actuellement
L'emballage individuel : goûter pour enfants etc...
Les produits à usage unique : gobelets plastique, rasoirs jetables, lingettes nettoyants, infusettes de thé, les couches-culottes jetables...
Les produits en PVC (Polychlorure de Vinyle) : utilisé très largement dans les emballages, les jouets, les revêtements, la tuyauterie, etc..., le PVC est le produit d'une industrie chimique extrêmement dangereuse et polluante depuis sa conception jusqu'à son élimination. Les substances organochlorées dérivées de cette industrie sont cancérigènes (Dioxine).
L'usage de bombes aérosols : les bombes aérosols contiennent des CFC, gaz qui contribuent à détruire la couche d'ozone, ou, en remplacement depuis le protocole de Montréal, du propane et du butane, qui sont des gaz explosifs rendant ces bombes dangereuses à l'usage et difficile à éliminer.
Les produits en vrac et à la coupe : fruits, légumes, fromage, charcuterie, céréales, thé...
La cuisine ou la préparation faite "maison"
Les produits réutilisables : couches-culottes lavables vaisselle en dur, éponges et torchons, boule à thé... (pensez à à prendre un sac à dos, un panier, un caddie à roulette pour les courses, toujours avoir sur soi un sac de poche, réutiliser les sacs plastiques...)
Les produits et matériaux recyclés : papier à écrire, papier wc, essuie-tout, ramettes imprimante, etc... : contrairement aux idées reçues leur qualité est très satisfaisante !
Les bouteilles d'huile en verre : les emballages plastique ayant contenu des produits gras ne sont pas recyclables actuellement.
Les bouteilles d'eau minérale en verre : si l'eau de la région est potable, éviter l'achat d'eau en bouteilles ; dans le cas contraire, préférez les bouteilles en verre consigné.
Les produits en sticks ou vaporisateurs à poussoir (avec recharges)
L'utilisation abusive de détergents et produits ménagers chimiques : ils alourdissent le traitement des eaux sales dans les stations d'épuration et ne sont pas complètement éliminés.
L'utilisation des produits contenant des phosphates : ils provoquent en particulier l'eutrophisation des cours d'eau, c'est-à-dire une prolifération anormale d'algues qui entraîne une diminution de l'oxygène présent dans l'eau.
Les produits aux labels écologiques : NF environnement et Ecolabel Européen par exemple. ATTENTION aux labels auto-décernés par les industriels dont on connaît mal la fiabilité. Respecter les dosages conseillés, éviter les produits déboucheurs très agressifs, mieux vaut démonter le siphon ou utiliser une ventouse.
Les produits sans phosphates : lessives et nettoyants sans phosphates.
Ne pas abuser de l'eau de Javel qui est un biocide dont le danger pour les équilibres écologiques et sanitaires est sous-estimé au quotidien, et qui, de plus, favorise l'industrie du chlore. Aérer la terre binage, désherbage), alterner les cultures, amender le sol avec terreau, compost ou fumier.
Les produits aux tensio-actifs d'origine végétale : huile de coco, essences d'agrumes, etc... Ils se dégradent mieux et plus vite ; le vinaigre blanc détartre et nettoie évier, robinetterie, cuvettes wc...
L'usage de la voiture individuelle : les transports sont responsables de 30% des émissions de gaz à effet de serre.
La marche à pieds, le vélo, les transports en commun pour les trajets quotidiens.
Le co-voiturage : voisinage, associations d'usagers...
Si possible, les achats en grande surface, qui par leur politique de flux tendus engendrent des transports longues distances, encouragent élevage et agriculture intensifs et ont, en général, des politiques sociales peu éthiques.
Les produits locaux : moins de transport routier, aérien, ou maritime donc moins de pollution ! Acheter ses produits sur les marchés, c'est également favoriser l'implantation et le développement des petits producteurs et commerçants et, de par ce fait, maintenir et encourager la vie locale et économique d'un "pays".
Les produits contenant des biocides et pesticides : certains font partie de la famille des POP (Polluants Organiques Persistants), extrêmement toxiques, qu'on retrouve dans l'air, les poussières domestiques ou l'environnement, longtemps après la date d'utilisation. Exemple : couette de lit, produits de jardinage.
L'emploi d'engrais de synthèse : l'azote des engrais de synthèse produit des résidus toxiques qui passent dans les nappes phréatiques. L'excès d'azote dans les cours d'eau mène à l'eutrophisation et les engrais contribuent à appauvrir le sol à long terme.
L'utilisation d'insecticides, fongicides et herbicides de synthèse, qui contribuent à la pollution de l'environnement (sols, nappes phréatiques, cours d'eau) à leur production et à leur utilisation. Certains sont bien plus persistants que ne l'affirme le producteur, ce qui pose en plus des problèmes de santé publique ou de production de la biodiversité.
Les produits de jardinage écologiques : utiliser de préférence :
- des engrais organiques et minéraux, moins nocifs pour les plantes (guano du Pérou, tourteaux de ricin, algues, dolomite...)
- des engrais verts : semer sur une surface inoccupée une plante (trèfle, épinards, luzerne, lupin jaune, moutarde...) enrichissant le sol, et l'enterrer avant qu'elle ne sèche.
Les produits issus de l'agriculture biologique : l'agriculture biologique n'utilise ni engrais chimique, ni pesticides de synthèse ; elle se base sur des techniques de "lutte intégrée" en se servant contre les insectes ravageurs de leurs prédateurs naturels.
Les insecticides naturels : par exemple à base de cèdre, géranium, pyrèthre, etc...
Le chauffage électrique, les lampes halogènes et la multiplication d'appareils électriques , grands consommateurs d'électricité.
Les piles électriques qui finissent malheureusement dans beaucoup de poubelles. Si les piles vous sont indispensables, pensez à les déposer dans des points de recyclage (grande surface, photographe, déchetterie...) pour éviter la pollution des nappes phréatiques et tenter de récupérer les substances toxiques.
Les ampoules électriques à basse consommation (ou fluocompactes) : elles peuvent consommer jusqu'à 5 fois moins et durent plus longtemps, la classe A étant la plus performante.
Les appareils électroménagers classe A : un peu plus chers à l'achat, ils sont ensuite beaucoup moins énergivores que les autres et l'investissement est vite rentabilisé.
Mette des multiprises avec interrupteur pour supprimer les veilles lumineuses sur les télévisions, les radios, etc... Ce sont des consommations inutiles.
Les piles électriques rechargeables ; une pile pouvant se recharger mille fois, votre chargeur et vos piles seront vite amortis surtout si vous "consommez" beaucoup de piles...
Et bien sûr, j'évite de laisser ouvert mon robinet d'eau quand je me brosse les dents, lorsque je fais la vaisselle. J'évite de laisser allumées les pièces vides de ma maison... Bref, plein de petits gestes au quotidien qui - mine de rien - me feront faire quelques économies et éviteront bien des gaspillages.
Documentation issue en grande partie du n° 57 de Pluriel Nature (source de Greenpeace)
