De
l'absurdité de la climatisation en France
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Extrait de la revue Silence
n° 302 Octobre 2003
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Face au problème de surchauffe des locaux lors de la canicule du mois d'Août, les politiques et scientifiques semblent d'accord pour multiplier le nombre d'installations de climatisation. Cette solution n'est qu'une fuite en avant (1), et oublie qu'EDF (2), qui milite ardemment pour la climatisation, demande de réduire notre consommation d'électricité en période de canicule (sic). Dans tous les propos tenus, il n'a jamais été évoqué la conception et l'utilisation des batiments, or les locaux construits depuis 50 ans sont souvent mal conçus et très sensibles aux surchauffes. Elus, urbanistes, architectes, bureaux d'études, constructeurs, enseignants, artisans et particuliers doivent prendre conscience qu'il faut construire durable, sain, économe en énergie et bioclimatique. Pour l'été prochain ou plus tard, voici des techniques simples, pas obligatoirement coûteuses, qui peuvent être mises en uvre lors de la construction ou ultérieurement pour vivre dans de meilleures conditions sans avoir recours à la climatisation, fut-elle alimentée par une installation photovoltaïque. |
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Limiter les apports extérieurs "Mieux vaut prévenir que guérir" est un adage qui semble de plus en plus oublié dans notre civilisation, où la technique est censée résoudre tous les problèmes (surtout lorsqu'il y a du profit à réaliser). Ainsi, le premier moyen auquel on pense, est d'éviter que le rayonnement solaire estival pénètre par les vitrages.
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L'équipement des locaux peut aussi être responsable d'apports de chaleur parfois très importants, que l'on peut limiter en possédant des matériels économes en énergie :
Rafraîchir en profitant de l'air frais nocturne
On peut aussi réaliser un "puits provençal" aussi appelé "puits canadien". Il s'agit de quelques dizaines de mètres de canalisations enterrées entre 50 cm et 2 mètres, dans lequel l'air extérieur circule avant de pénétrer dans la maison. L'été l'air est refroidi et l'hiver l'air est réchauffé. L'article est de Jean-Louis Gaby |
Quand
la climatisation devient mortelle
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Extrait de la revue Silence
Avril n° 309 page 43
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Après la canicule de l'été 2003, on peut être sûr que les marchands de climatiseurs ont déjà prévu de vastes campagnes de publicité pour cet été ! Outre le fait que climatiser à l'intérieur réchauffe à l'exterieur en un cercle vicieux parfait, il faut aussi rappeler que le développement de la climatisation se fait avec ses conséquences pour la santé : les épidémies de légionellose se développent en paralèlle. Alors que l'on ne comptait qu'une cinquantaine de cas en 1992, il y en a eu 610 (dont 92 mortels) en 2000 et plus de 2000 en 2003. Tous les cas de cette maladie sont liés à des climatisations collectives. |
(1) Dévellopper la climatisation, c'est créer du travail, de la richesse, et du bien-être, c'est augmenter le niveau de vie et le PNB... Ce genre de discours, c'est encore le beurre et l'argent du beurre dans la plupart des milieux sociaux. Quand n'aurons-nous plus besoin de voitures rapides, de voyage en avion ou de deux réfrigérateurs ? (2) EDF, qui fait ici preuve d'incurie notoire, sera-t-elle compétente pour gérer pendant des millénaires les déchets radioactifs qu'elle aura créés en seulement quelques dizaines d'années ? (3) La puissance n'est que d'une centaine de watts, contre plusieurs centaines ou milliers de watts pour une installation de climatisation, sans oublier la présence dérangeante de fréons. (4) La puissance va de 15 à 90 watts et la mise en marche peut être commandée par un simple interrupteur, une horloge ou un thermostat différentiel qui détecte l'écart de température entre l'intérieur et l'extérieur. |