Protéger LA TERRE

 

Les actions et textes ci-dessous proviennent du livre STOP

Livre STOP

("Pour l'homme blanc"), une parcelle de terre ressemble à la suivante car c'est un étranger qui arrive dans la nuit et prend à la terre ce dont il a besoin. La terre n'est pas sa sœur, mais son ennemie, et, lorsqu'il l'a conquise, épuisée, il va plus loin".

Déclaration du chef Seath (Seattle), chef de la tribu des Duwamishs, prononcée en décembre 1854, lorsque le président des Etats-Unis offrit d'acheter aux Indiens les plaines du Nord-Ouest et promit une réserve aux tribus dépossédées.

 

ACTIONS des ETATS

 

Pour éviter l'épuisement des sols

 

  • Mettre en place une stratégie nationale de réduction de l'érosion des sols.
  • Soumettre l'attribution de subventions agricoles à l'adoption de mesures de conservation des sols.
  • Inciter la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International à soumettre l'attribution de leurs prêts dans le secteur agricole à des conditions strictes de préservation des sols.
  • Proposer aux agriculteurs des conseils et une initiation en matière de prévention des sols.
  • Supprimer les subventions aux engrais artificiels et mettre en place ou majorer la taxe sur ces produits.
  • Ne plus lier les subventions au nombre de têtes de bétail élevées.
  • Mettre en place des programmes de plantation d'arbres pour aider à combattre la salinisation et la désertification dans les zones où cela est nécessaire.
  • Affecter des fonds à la redistribution équitable des terres dans les pays en développement.
  • Financer la distribution de cuisinières solaires en Afrique pour prévenir la destruction et l'emploi de la végétation comme combustible.
  • Investir dans les transports en commun plutôt que d'investir dans des projets toujours plus importants d'nfrastructures routières. Restreindre l'expansion urbaine, afin de réduire le grignotage des terres agricoles.
  • Accélerer et amplifier le processus d'annulation de la dette des pays en développement.
  • Se mettre d'accord sur une réforme des conventions commerciales mondiales sur les produits agricoles afin de permettre aux pays en développement de protéger leurs petits exploitants agricoles contre les importations alimentaires subventionnées.
  • Octroyer davantage de fonds aux services du planning familial afin de réduire la croissance démographique.

 

Pour éviter la déforestation

 

  • Proclamer un moratoire sur le déboisement des forêts primaires frontalières et conférer à celles-ci un statut de protection.
  • Reconnaître et protéger les droits historiques à posséder leur terre aux populations indigènes et les doter de l'autorité politique nécessaire pour gérer et protéger les forêts primaires frontalières encore existantes.
  • Supprimer toutes les aides à l'exploitation forestière et à l'agriculture susceptibles d'encourager le déboisement.
  • Cesser de financer les projets d'infrastructures de transport et énergétiques dans les forêts frontalières.
  • Annuler les projets du type Avanca Brazil.
  • Investir dans un contrôle plus efficace de l'abattage illégal en ayant recours à la technologie de la surveillance par satellites, en augmentant les budgets et le personnel des agences pour la protection de l'environnement, en mettant en application une réforme judiciaire et en infligeant des amendes plus lourdes, y compris pour corruption.
  • Mettre en application une réforme garantissant une redistribution équitable de la terre cultivable existante.
  • Réorienter les sans-terre vers des zones déjà déboisées.
  • Mettre en place des programmes d'éducation et d'encouragement destinés à apprendre aux agriculteurs comment régénérer la fertilité des terres anciennement boisées en plantant des arbres fixateurs d'azote.
  • Encourager les produits forestiers communautaires, durablement récoltés et ne provenant pas de l'abattage.
  • Exiger que l'abattage des forêts secondaires respecte les critères établis par le Forest Stewardship Council (FSC).
  • Investir dans des plans de reboisement des zones dégradées, et ce, d'une manière socialement et écologiquement appropriée.
  • Interdire les importations de bois provenant de forêts primaires frontalières.
  • Mettre en place un fonds global destiné à subventionner les pays en développement pour qu'ils protègent leurs forêts originelles.
  • Faire en sorte que des institutions financières internationales comme la Banque Mondiale, le Fonds Monétaire Internatinal et les agences de crédit à l'exportation cessent de financer ou d'encourager des projets facteurs de déboisement.
  • Réduire la demande intérieure en produits du bois en lançant des programmes de recyclage et de réutilisation à grande échelle. Cela passe par la mise en place d'une législation visant à réduire les conditionnements des produits et l'investissement dans la production d'alternatives aux fibres de bois vierge.
  • Annuler la dette étrangère des pays les plus pauvres.
  • Faire en sorte que tout bois acheté par l'Etat provienne de foêts secondaires certifiées FSC.

 

Pour éviter la pollution génétique

 

  • Les gouvernements devraient annoncer ou garder en place un moratoire sur la commercialisation des cultures transgéniques et consulter leurs citoyens pour savoir s'il faut aller de l'avant ou non.
  • Faire des OGM un débat public. Faire appel aux référendums et à l'arbitrage des citoyens pour impliquer l'ensemble des parties concernées, depuis les petits agriculteurs jusqu'aux consommateurs.
  • Interdire les organismes de régulation et d'agrément aux représentants de l'industrie biotechnologique.
  • Faire immédiatement cesser l'emploi des gènes marqueurs de résistance aux antibiotiques dans les cultures transgéniques.
  • Mettre en place des lois sur la responsabilité pour exiger des groupes biotechnologiques qu'ils remboursent tout dommage causé à l'environnement, à la santé humaine ou aux produits des autres agriculteurs.
  • Laisser son libre choix au consommateur en exigeant l'étiquetage de tout aliment (produit animaux comme la viande ou le lait compris), nourriture animale ou semence contenant plus de 0,1 % d'OGM (le plus bas niveau de pollution détectable par les tests actuels).
  • Adopter des lois protégeant la capacité de l'agriculture non transgénique ou biologique à fournir aux populations les produits qu'ils veulent. Cela pourrait impliquer l'établissement de régions ou de pays non transgéniques, ou d'imposer des distances de séparation entre cultures assez importantes pour prévenir la contamination.
  • Instituer un système fiable pour repérer le présence possible d'OGM tout au long de la chaîne de production. Cela concerne les produits animaliers, industriels, pharmaceutiques et autres OGM non alimentaires comme le coton et le tabac.
  • Les aides publiques à la recherche devraient être transférées aux alternatives durables à la culture transgénique.
  • Les associations d'aide nationales et internationales aux pays en voie de développement devraient reporter leurs aides financières aux cultures transgéniques sur l'agriculture durable comme l'agriculture biologique.
  • Breveter les gènes, les animaux ou les plantes devrait être interdit.

 

Pour éviter une bio-invasion terrestre

 

  • Etablir un plan d'action national visant à prévenir la bio-invasion.
  • Favoriser l'utilisation des espèces locales.
  • Filtrer en amont les importations de plantes et d'animaux et interdire l'entrée de toute espèce suspectée d'être invasive.
  • Transférer la charge de la preuve qu'une importation ne présente aucun danger à l'entité proposant l'échange.
  • Faire en sorte que les exportateurs traitent le bois brut à l'aide de procédés non chimiques.
  • Obtenir des exportateurs qu'ils utilisent des caisses en fibres agglomérées, en plastique ou en métal, au lieu de palettes et d'emballages en bois brut.
  • Infliger de lourdes amendes aux exportateurs coupables d'avoir violé les mesures de prévention contre la bio-invasion.
  • Tenir les sociétés d'import-export pour responsables de tout dommage causé par leurs marchandises.
  • Mettre en place des systèmes de détection et de réaction rapide, ainsi que des équipes d'intervention chargées d'identifier et de combattre les invasions avant qu'elles ne colonisent les éco-systèmes locaux.
  • Augmenter les fonds et le personnel des agences chargées de lutter contre la bio-invasion.
  • Amender l'accord SPS de l'OMC afin de permettre aux nations de prendre, au-delà de la certitude scientifique, des mesures préventives à long terme contre l'introduction d'espèces invasives.
  • Prendre des mesures pour relocaliser le commerce, y compris par la modification des politiques tarifaires sur les importations, et le financement des méthodes d'encouragement à la consommation de biens produits régionalement ou localement.

 

 

Le petit écologiste