Protéger L'AIR

 

Les actions et textes ci-dessous proviennent du livre STOP

Livre STOP

"Quand nous regardons le ciel, il nous semble sans limites. Nous vivons sans nous préoccuper de cet océan d'air sans fin qui nous entoure et, soudain, on se retrouve à bord d'un vaisseau spatial, on s'arrache de la Terre et, en dix minutes, on est transporté au travers de la couche d'air et, au-delà, il n'y a rien. Au-delà de l'air, il n'y a que du vide, du froid, de l'obscurité. Le ciel bleu sans fin, cet océan qui nous fait respirer et nous protège de ce froid et de ce néant sans fin, n'est qu'un revêtement d'une finesse infinitésimale. Comme il est dangereux de menacer même la plus petite part de cette légère couverture qui nous conserve la vie !"

VLADIMIR SHATALOV, cosmonaute soviétique.

 

ACTIONS des ETATS

 

Pour éviter la pollution carbonique

 

  • Mettre en place les moyens politiques pour un grand plan de sortie progressive de l'utilisation des combustibles fossiles d'ici à un demi-siècle.
  • Finir de ratifier et mettre en application le Protocole de Kyoto. Entamer des négociations sur la mise en place d'un cadre plus efficace de lutte contre le changement climatique pour les prochaines décennies. Selon ce cadre, fixer une limite globale aux concentrations de gaz à effet de serre, et la faire appliquer par tous les pays, le tout sur une base équitable (selon le cadre nommé Contraction et Convergence).
  • Supprimer les subventions à l'industrie des combustibles fossiles (y compris celles provenant des banques multilatérales et des agences de crédits à l'exportation).
  • Supprimer les subventions aux activités détruisant forêts et sols, indispensables réservoirs de CO2.
  • Refuser les permis aux prospections et exploitations de nouvelles réserves de combustibles fossiles.
  • Favoriser les investissements, les prêts et les réductions fiscales au développement et à l'achat de systèmes à énergie renouvelable et d'appareils et de véhicules à énergie "efficace".
  • Mettre en place toutes les solutions incitatives afin de pousser les constructeurs automobiles à développer les véhicules à piles à combustible. Tout faire pour généraliser et amener le public à l'usage de ce type de véhicule.
  • Créer un impôt sur toute énergie tirée du carbone.
  • Accroître les investissements dans des transports publics non polluants.
  • Réserver les centres-villes aux piétons.
  • Mettre en œuvre des incitations pour qu'une part substantielle de la production des compagnies d'électricité provienne des énergies renouvelables.
  • Renforcer des normes minimales de rendement énergétique pour les bâtiments, les techniques industrielles, les véhicules et les nouveaux appareils mis sur le marché.
  • Rétribuer l'énergie renouvelable fournie par les foyers domestiques à un taux égal ou supérieur à celui que pratiquent les compagnies d'électricité.
  • Lancer une grande campagne d'information pour sensibiliser le grand public à des solutions quotidiennes pour limiter les émissions de CO2.

 

Pour éviter la pollution chimique - pesticides

 

  • Mettre en place une stratégie nationale de réduction des pesticides.
  • Se fixer pour but d'atteindre 30 % de culture biologique sur les terres cultivables nationales d'ici à 2010.
  • Transférer les subventions de l'agriculture industrielle vers la culture biologique en cessant d'associer aides et productivité pour, au contraire, associer ces aides à des pratiques agricoles viables.
  • Fournir à tous les exploitants agricoles des conseils et une initiation aux dangers des pesticides, aux méthodes alternatives de contrôle des insectes nuisibles et aux pratiques agricoles biologiques.
  • Créer un réseau de centres régionaux afin de fournir une aide localisée aux exploitants désireux de se reconvertir.
  • Créer des circuits de distribution locaux et régionaux pour les produits biologiques.
  • Adopter des politiques d'achat de nourriture biologique pour les organismes et agences publics tels que les hôpitaux, les écoles (comme en Italie), la fonction publique et les autorités locales.
  • Fournir aux consommateurs une meilleure information afin de leur faire connaître, par le biais de la publicité, l'effet des pesticides et les bienfaits de la nourriture biologique produite localement.
  • Créer une taxe sur les pesticides d'au moins 30 %. Ventiler les revenus ainsi générés dans les programmes de réduction des pesticides.
  • Ratifier la Convention de Stockholm sur les polluants biologiques persistants (POP), qui met hors la loi neuf des pires pesticides, et entamer des négociations pour éliminer l'ensemble des POP.
  • Ratifier la Convention de Rotterdam sur la procédure de consentement préalable qui permet aux gouvernements de refuser l'importation de certains pesticides dangereux.
  • Interdire les disrupteurs d'endocrine suivants : lindane, vinclozoline, maneb, thiram, amitrole, fentin, acétate, linuron, métam et carbendazim.
  • Interdire les récoltes génétiquement modifiées dans le but d'y inclure des gènes producteurs de Bt (ce qui génère une résistance aux insectes nuisibles et ruine l'efficacité du Bt en tant que pesticide naturel).
  • Si des doutes existent sur la dangerosité d'un pesticide, particulièrement sur sa capacité à causer à long terme des dommages irreversibles, faire jouer le principe de précaution pour en limiter l'usage ou l'interdire si un doute scientifique persiste quant à la relation de cause à effet.
  • Revoir les niveaux auxquels les résidus de pesticides contenus dans la nourriture sont déclarés sans danger en prenant en compte les effets cumulatifs à long terme et l'exposition à de multiples pesticides. Il serait bon, dans ce domaine, de conduire des recherches plus impartiales subventionnées par des fonds publics.
  • En matière de procédures d'établissement des autorisations des pesticides et des critères de sécurité, transférer désormais la charge de la preuve aux fabricants tout en leur interdisant tout pouvoir de décision.

 

Pour éviter la pollution chimique - incinération des déchets

 

  • Se fixer l'objectif "zéro déchets" d'ici à 2015 et des objectifs intermédiaires tels que 50 % de réduction des déchets dans les trois ans et 80 % dans les cinq ans.
  • Interdire la construction de nouveaux incinérateurs (comme l'on fait les Philippines en 1999), y compris les nouveaux moyens de traitement comme la pyrolyse et la gazéifécation (qui chauffent ou consument partiellement les déchets) dans la mesure où ils génèrent des polluants similaires à ceux des incinérateurs conventionnels.
  • Amorcer l'élimination progressive des incinérateurs existants et des subventions qui leur sont attribuées.
  • Mettre en place l'arrêt immédiat de l'incinération de tous les produits à base de chlore et autres produits toxiques.
  • Interdire l'utilisation des cendres d'incinérateurs dans les routes, les voies publiques et autres constructions.
  • Augmenter ou instaurer une taxe sur l'utilisation des décharges ; placer sous moratoire la capacité d'expansion des décharges ; bannir les matières biologiques compostables des décharges.
  • Employer les revenus des taxes sur les décharges et les économies faites sur l'aide à l'incinération et sur les coûts de construction pour augmenter de façon substantielle les aides aux équipements de recyclage locaux.
  • Inciter les autorités locales à mettre en place le ramassage porte-à-porte systématique des recyclables secs, des ordures ménagères et des déchets végétaux.
  • Mettre en place des mesures dissuasives pour que les ménages et les entreprises procèdent au tri de leurs poubelles.
  • Aménager des points de ramassage pour les déchets individuels ou collectifs toxiques.
  • Construire de nouveaux équipements mécanico-biologiques pour récupérer les ressources recyclables et pour décontaminer et stabiliser les matières dangereuses restantes. Installer des systèmes d'autoclaves dans les hôpitaux pour traiter les déchets médicaux nécessitant une stérilisation.
  • Rendre personnellement responsables les fabricants (comme c'est le cas en Allemagne) du ramassage et de la gestion sans risque des produits. Procéder de même pour les conditionnements qu'ils élaborent et qui ne peuvent être facilement réutilisés, recyclés ou compostés à la fin de leur utilisation. Ceci afin de s'assurer que ces produits sont reconçus.
  • Lancer des campagnes nationales, communautaires et scolaires traitant de la minimisation des déchets et du recyclage (par le biais de messages clairs et personnels).
  • Légiférer afin d'exiger un minimum de contenu recyclable dans les produits.
  • Faire baisser les impôts sur les matériaux recyclés pour inciter les entreprises à les utiliser.
  • Faire adopter une interdiction progressive des sacs en plastique non biodégradable (comme au Bangladesh).
  • Pousser les organismes gouvernementaux à acheter des produits recyclés ou remis à neuf.

 

Pour éviter la pollution chimique - dans les foyers

 

IL FAUT ENVISAGER UNE REFORME PROFONDE DES REGLEMENTATIONS ETATIQUES, ENTRE AUTRES :
  • Le droit absolu du public à l'information sur les produits chimiques contenus dans ce qu'is achète.
  • Une date limite précise avant laquelle la preuve de l'innocuité de tous les produits chimiques en vente doit avoir été apportée de façon indépendante. Si au-delà de cette date, un doute raisonnable persiste quant à cette innocuité, les produits chimiques concernés devraient être retirés de la vente.
  • Un retrait rapide de tous les produits chimiques persistants, bioaccumulatifs, cancérigènes, mutagènes et disrupteurs d'endocrine avérés et probables.
  • L'exigence de remplacer les produits chimiques les moins sûrs par des alternatives moins dangereuses.
  • L'engagement de réformer les règles de l'Organisation Mondiale du Commerce afin d'empêcher un démantèlement des mesures de santé publique et environnementale sous couvert d'abaissement des barrières commerciales.

 

Pour éviter les radiations nucléaires

 

  • S'engager à ne construire aucun nouveau réacteur nucléaire ni aucune usine de retraitement.
  • Supprimer progressivement, mais auusi rapidement que possible, les réacteurs nucléaires existants et rejeter toute demande de prolongation d'activité.
  • Mettre fin au retraitement des déchets nucléaires (comme l'on fait les Etats-Unis et comme le demandent les pays de l'Atlantique Nord à la Grande-Bretagne et à la France).
  • Demander aux Etats l'arrête de l'envoi de leurs déchets à Sellafield et à La Hague pour les faire retraiter. Ces Etats doivent assumer eux-mêmes leurs déchets nucléaires.
  • Stocker sur le site le combustible usagé dans des endroits secs et sur terre, où l'on puisse le surveiller.
  • Pallier toute pénurie d'électricité provoquée par la fermeture des réacteurs nucléaires en combinant des programmes de techniques énergétiques et d'énergies renouvelables.
  • Réorienter les subventions à l'industrie nucléaire vers les techniques énergétiques et énergies renouvelables.
  • Ne pas exempter l'électricité générée par le nucléaire de taxes sur l'énergie.
  • Réformer tous les organismes subventionnés par les contribuables, y compris les agences de crédit à l'exportation et les banques de développement multilatéral, de manière à suspendre les prêts aux projets nucléaires.
  • Obtenir une vraie transparence des fournisseurs d'électricité afin qu'ils précisent sur les factures destinées aux consommateurs la provenance de leur électricité (comme cela se fait en Australie)

 

 

Le petit écologiste